laphroaig

 

Sa situation au sud de l’île, près de Port Ellen, au creux d’une baie préservée des embruns, donne une fière allure à sa silhouette blanche surmontée d’un traditionnel toit en pagode. D’ailleurs, son nom, d’origine gaëlique, évoque cet emplacement privilégié : « le bel écrin au bord d’une large baie ». Fondée en 1815 par Donald et Alex Johnston, qui firent élever les bâtiments actuels en 1820, cette distillerie resta pendant presque un siècle et demi dans la famille de ses créateurs — détail morbide, l’un d’eux mourut à la suite d’une chute dans un bac de fermentation. Ce n’est donc qu’en 1954 que la distillerie change de mains. Sa nouvelle propriétaire, Bessie Williamson, devait s’imposer comme l’un des personnages marquants de l’industrie du whisky. Au milieu des années 1960, elle céda la distillerie à Long John Distillers Ltd., et de ce fait, celle-ci appartient aujourd’hui au groupe United distillers plc.

La distillerie malte elle-même l’orge de sa propriété. La tourbe, riche en mousse et particulièrement aromatique, qu’elle emploie provient de gisements qui lui appartiennent. L’eau est fournie par le Kilbride Dam. La distillation se fait grâce à sept alambics. Enfin, caractéristique de la distillerie : les chais de maturation donnent sur la mer.

« Le whisky produit à Laphroaig est d’un caractère exceptionnel », affirmait, en 1897, Alfred Barnard, qui précisait, en outre, qu’il était alors très recherché pour l’assemblage de blended whiskies. Á l’heure actuelle, c’est l’un des cinq malts les plus vendus dans le monde, notamment aux États-Unis, en France et en Italie.

Ian Greathead, huile sur toile.

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